Vous vous souvenez y'a pas si longtemps, je vous ai parlé d'un projet potentiel d’importation de voitures vers le Bénin en partenariat avec Frank, le cousin d’Isabelle Adjahi? Et bien, après mûre réflexion, je crois que je vais revoir mes plans. En fait, jeudi le 23 avril nous sommes allés visiter les parcs automobiles de Cotonou, histoire de commencer une espèce d'étude de marché. Le port étant trop petit pour soutenir le volume de voitures qui entrent au pays, les autorités portuaires ont décidé d’ouvrir des parcs de dépôt sur des terrains à l’extérieur de la ville.
Plusieurs centaines de milliers de voitures, encore sous la tutelle de la douane béninoise, se retrouvent ainsi dans ces parcs. Les voitures sont importées au pays puis stationnées dans ces parcs sans être dédouanées. Ils appartiennent à des libanais qui ont mainmise sur ce commerce. Là-bas, les acheteurs viennent pour magasiner et faire l’inspection des véhicules sur place. Vous voyez sur la photo toutes ces petites tourelles? Ce sont les bureaux des vendeurs libanais. Si une voiture ou un camion vous intéresse, vous n'avez qu'à frapper sur le capot et un béninois se précipitera pour vous servir. Il relayera l’information au vendeur, qui ne bougera pas de son siège, et reviendra aussitôt avec l’information demandée.
Une fois votre véhicule choisi, et ce n’est pas le choix qui manque, vous devrez embaucher un transitaire qui s’occupera de toute la paperasse pour rendre la voiture en règle; taxe de port, douane, enregistrement, assurance, inspection et sa commission bien sûr! Le tout vous coûtera de 20% à 50% du prix d'achat de la voiture si tout va bien. Le Bénin est un gros point d’entrée non seulement pour le pays mais pour la région aussi. C'est pourquoi, plusieurs de ces véhicules transitent vers le Niger, le Mali, le Burkina et le Tchad.
Ceci dit, à bien y penser, je crois que je vais laisser ce commerce aux libanais. Je ne crois pas qu’un petit québécois comme moi, tout seul au Bénin, arrivera facilement à se faire une place. De plus, certaines personnes m’ont dit que le commerce de voitures en Afrique n’était pas le business le plus propre qui soit. Il faut dire que chez nous, au Québec, la revente de véhicules usagés n’a pas de leçon à donner à qui que ce soit non plus!
Édition: Philippe Guay
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