lundi 11 mai 2009

La grève du sexe


Voici cette fois, un petit billet sur l’actualité africaine. Je ne sais pas si cette histoire a fait les manchettes dans votre partie du monde, mais ici la nouvelle est sur toutes les lèvres. En effet, les femmes kenyiennes ont décidé cette semaine de faire une grève du sexe dans le but de combattre la violence sans cesse croissante dans leur pays. Leur moyen est simple: pas de sexe tant et aussi longtemps que les hommes feront la guerre! Même les femmes des dirigeants politiques ont emboîté le pas et sont en plus parvenues à convaincre une partie des travailleuses du sexe d’adhérer à leur cause.

Le projet me semble très intéressant. Imaginez l'impact en terme de réduction de la violence, si les femmes se tiennent et réussissent à atteindre ne serait-ce qu'une partie de leur objectif. Il n'y a pas à dire, elles ont visé juste en utilisant le sexe comme arme ultime. Et à mon avis, elles détiennent ici LE pouvoir de convaincre bien des hommes de changer certains comportements disons discutables. Car avouez messieurs, qui d’entre vous n’a jamais fait de concession pour une bonne baise?

Parallèlement, les médias nous ont aussi rapporté dernièrement que la constitution afghane a été sévèrement critiquée de par le monde parce que certains dirigeants ont essayé d’y inclure une loi obligeant les femmes à se soumettre à leur mari sur demande. Ouf! Comme recul significatif on ne pourrait demander mieux, vous ne croyez pas? Pour ma part, je crois évidemment que le sexe doit être pratiqué entre deux personnes consentantes et que si les femmes décident d’utiliser cette arme de destruction massive dans le but de dissuader les hommes de faire preuve de violence, cela pourrait avoir encore plus d’impact que n’importe quelle bombe atomique.

Mais attention, il ne faut pas non plus ignorer l’envers de la médaille; imaginez le niveau de stress causé à tous ces hommes en manque de sexe. Déjà, dans les médias africains on fait mention de la réaction de certains hommes qui menacent haut et fort d'aller tout simplement satisfaire leur besoin dans les maisons de débauche s'ils restent plus longtemps privés de sexe dans leur chaumière. Il y a même un groupe d’hommes qui a déposé une poursuite en justice aux organisatrices de cette grève du sexe !

Cette grève est sans contredit un coup littéralement en bas de la ceinture, mais, reste qu'elle démontre clairement un besoin criant de changement. Il est indéniable que le statu quo est devenu insupportable et que les choses doivent absolument changer. En tant qu'homme, j'ai du mal à être d'accord avec ce moyen de pression à mon avis déloyal, mais je dois reconnaître ici toute l'ingéniosité des femmes dans le fait d’utiliser le sexe comme arme de guerre. Enfin, cet article se veut un peu sarcastique je vous l'accorde, mais reste que les faits sont bel et bien réels.



Édition: Philippe Guay

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