Vendredi matin le 17 avril, c’est le départ pour le nord du pays. Comme j’ai passé la nuit dans le village natal de Joseph à la hauteur de Bohicon, c’est là que Jacques et Augustin viendront me prendre pour se rendre au parc. Ça me donne donc 2 heures de sommeil additionnelles, contrairement à eux qui ont dû quitter Cotonou très tôt . Tout se passe bien et c'est ensemble que nous partons en direction de Kandi, une ville située à 800 km au nord de Cotonou tout près de l’entrée du parc. De Bohicon jusqu'à destination, avec les arrêts, nous mettrons près de dix heures.
Quand j’ai rencontré Jacques, je n'en savais pas beaucoup sur lui à part qu’il était professeur à l’Université de Sherbrooke, mais avec dix heures de route à faire, j'en ai appris bien davantage. Son projet à Cotonou qui consiste à aider les béninois avec la décentralisation au niveau du management public en est à sa quatrième année d’un programme de six ans. Et comme il donne aussi des cours de management à la faculté de droit et de science politique, c’est depuis quatre ans que Jacques se retrouve plusieurs fois par année en territoire béninois. Il a fait deux voyages dans le parc de la Pendjari qui est voisin et c’est sa première expédition dans le W.
Mais, super Jacques n'a pas dit son dernier mot et c'est là qu'il entre en jeux. Son idée: monter un projet pour assurer la pérénnité du Parc régional du W. Cette réserve de la biosphère, selon lui, doit absolument être préservée. Ici, il ne s'agit pas d’entrer en compétition avec l’Union Européenne mais plutôt de continuer là ou le projet s’est arrêté. Si l’UE décide de renouveler Écopass, tant mieux, le parc ne s’en portera que mieux, autrement ce sera six ans de travail qui s’envolera en fumée. Pour bien comprendre ce que représente le parc de la réserve du W, je vous propose d'aller voir le site qui se trouve dans ma liste de liens pertinents.
Voyant son projet tirer à sa fin, il se cherche un moyen de continuer son aventure béninoise et c'est pourquoi il a le parc régional du W dans la mire. C’est en 2002 que l’Union Européenne démarrait le projet Écopass qui visait à mettre en place des moyens de préserver la réserve qui tombait dans la déchéance. Braconnage, transumage, déforestation constituaient les problèmes majeurs auquels faire face. Le projet a, entre autres, permi la construction d’une route de plus de 100km à l’intérieur du parc, un pont sur la rivière, un campement situé au point triple et l’embauche de quelques 40 gardes forestiers. Les résultats de cette intervention furent frappants; les cheptels se sont reconstitués et les animaux devinrent moins nerveux. On a aussi noté une baisse significative du braconnage et du transumage. D’ailleurs, une loi a été voté pour donner des pouvoirs aux gardes, qui ont depuis, le droit d’abattre les vaches domestiques qui pâturent sur le territoire du parc, car il faut savoir que les animaux domestiques et les animaux sauvages ne font pas très bon ménage. Malheureusement ce programme a pris fin en 2008 et le parc se retrouve aujourd’hui en gros manque de moyens; plus de matériel roulant fonctionnel, retards sur les salaires des gardes et recul sur les avancées acquises dans les dernières années.
Mais, super Jacques n'a pas dit son dernier mot et c'est là qu'il entre en jeux. Son idée: monter un projet pour assurer la pérénnité du Parc régional du W. Cette réserve de la biosphère, selon lui, doit absolument être préservée. Ici, il ne s'agit pas d’entrer en compétition avec l’Union Européenne mais plutôt de continuer là ou le projet s’est arrêté. Si l’UE décide de renouveler Écopass, tant mieux, le parc ne s’en portera que mieux, autrement ce sera six ans de travail qui s’envolera en fumée. Pour bien comprendre ce que représente le parc de la réserve du W, je vous propose d'aller voir le site qui se trouve dans ma liste de liens pertinents.
P.S. Les photos d'éléphants et d'hippos ne sont pas de moi, mais celles de Jacques prises au parc de la Pendjari.
Édotion: Philippe gay
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