samedi 28 mars 2009

Festivités au village



Après un repas copieux sur la plage du village nous avons eu droit à un petit spectacle de danse, de musique et de lutte traditionnelle. La place centrale du village, emplacement où ont lieu les festivités, tout le monde s’assoie en cercle pour regarder cette présentation des rites et coutumes Diolas. Au centre on retrouve un gros Bombolon, un gros tambour fait d’une seule pièce d’un bois très dur, de caÏcédra, de manguier ou de teck. Ce tambour qui sert de basse pour la musique traditionnelle est aussi un outil de communication, on l’appelle le tam-tam téléphone, car les plus gros peuvent être entendus jusqu'à 25 km. Des messages annonçant des naissances ou des décès sont transmis entre villages à l’aide de cet instrument. La façon de frapper le tambour détermine le message, seuls les initiés peuvent comprendre.




Les lutteurs, c'est-à-dire tous les garçons du village de moins de trente ans dans leurs habits traditionnels s’installent en cercle autour du Bombolon pour faire la danse préparatoire au combat de lutte. Cette fête à lieu une fois par an, au mois d’août, quand les rizières ont été ensemencées et avant la récolte. Les festivités ont lieu pour remercier Dieu de la pluie et pour espérer une bonne récolte. La fierté du village est en cause car les gens de la région se font compétition entre communautés. Le village hôte reçoit ses voisins, les loge, les nourri et cette confrontation peut durer une semaine.





La lutte, bien qu’un divertissement, est un passage obligatoire des garçons Diolas. La danse se veut un exercice de réchauffement et d’intimidation. Chaque garçon a sa chanson et cherche à décourager son adversaire en exhibant sont corps, ils s’attachent le haut des biceps avec des garrots pour pomper les muscles et faire ressortir les veines. De plus, les propos de leurs chants, sont un outil pour faire peur à l’adversaire. À l’âge de trente ans, les Diolas terminent leurs règnes de lutteurs et se marient pour fonder leurs famille. Les meilleurs lutteurs, bien sur, se marient avec les plus belles filles et le fait de se faire terrasser, c'est-à-dire, d’en manger une maudite, est une humiliation pour toute la famille. Ses sœurs en pleurent pendant des jours. Mais tout ces combats sont de bonne guerre et si le succès n’est pas au rendez-vous, il y a toujours l’année prochaine.

Édition: Véronique Janvier

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Wow! Tu peux pas être plus proche du feeling de base de l'être humain...

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