Je ne sais pas si c’est la faute au microbe que j’ai croisé dans l’avion, au décalage horaire, aux petits abus du week-end ou au mélange des trois, mais le fait est que dimanche, je me suis réveillé avec un mal de gorge infernal qui s’est vite transformé en laryngite qui m’arrachait les poumons le lendemain. Aussi, en vrai gars que je suis, je ne me suis pas laissé abattre, j’ai sorti l’artillerie lourde, antibiotiques et sirop à la codéine, et … j’ai gardé le lit. Je ne vous dis pas cela pour me plaindre, mais reste que je pars pour Dakar lundi midi et que j’aimerais bien y arriver en « top shake ».
C’est donc en profitant de mon repos forcé que je vous partage un commentaire reçu de Nicole, qui comportait un extrait de l’article de Josée Blanchette paru dans le Devoir, édition du vendredi 27 février 2009.
« Tiens, mélangez une crise économique mondiale provoquée par la cupidité des banquiers à une crise écologique planétaire engendrée par les ravages du capitalisme et de l’inconscience, saupoudrez de deux ou trois guerres (religion, territoire, pétrole, peu importe le motif) ou la haine fait couler le ketchup, et placez en incubation à 350°F. Il en ressort quoi? Un truc pas très sexy et un peu mièvre qu’on appelle la bonté. (…)La culture du chacun pour soi et de l’individualisme serait arrivée à destination, atteignant sa date de péremption. » Bien qu’un peu simpliste, ce petit portrait de la situation mondiale actuelle m’apparaît fort juste.
Dans le même ordre d’idée, j’ai entendu à la télé Ben Bernanké, président de la réserve fédérale américaine, et Tim Geithner, secrétaire trésorier, qui discouraient au congrès mardi dernier, au sujet des marchés boursiers qui continuent d’accumuler les nouveaux planchers. J’ai été particulièrement impressionné par Geithner, grand défenseur du budget d’Obama. Son adresse aux représentants républicains qui persistent à ignorer la responsabilité de l’administration Bush dans la débandade financière actuelle, m’a beaucoup fait sourire. C’est plutôt inhabituel de voir des républicains se faire remettre à leur place de cette façon.
De plus, si on ajoute à cela, qu’on commence à entendre des politiciens parler d’éliminer les paradis fiscaux ou d’augmenter les taxes des plus nantis (le top 3%), qu’on voit les États-Unis réviser sérieusement ses politiques énergétiques, le Mexique mener un guerre à finir aux cartels de la drogue, la légitimité du secret bancaire suisse remise en question en plus du gouvernement de la République Dominicaine qui congédie plus de 700 policiers dans sa lutte à la corruption; je me dis que c’est sûrement un bon début, car ce sont là autant d’exemples de changements qu’on croyait totalement improbables il n’y a pas si longtemps. Enfin, je me trompe peut-être, mais je me plais à croire qu’on est véritablement engagés dans l’ère post péremptoire.
1 commentaire:
Alors ? tes premières impressions Patrick ?
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