mardi 21 avril 2009

Je suis coupable d’abus du système…


J’ai quitté Bamako vendredi matin le 10 avril pour me rendre à Cotonou sur les ailes de la compagnie aérienne du Mali. Et oui ! Me voilà encore avec ce magnifique MacDonald Douglass plus vieux que moi! Cette fois-ci par contre, le vol fut plutôt calme et l’arrivée sans aucune turbulence, du moins dans l’avion…


Dans mon super guide sur l’Afrique de l’ouest, il est clairement indiqué qu’il est possible, pour le Bénin, de se procurer un visa à la frontière. J’ai donc assumé qu’à mon arrivé à Cotonou il y aurait un bureau des visas, que je paierais le montant demandé, que l’on estampillerait mon passeport et que je pourrais tout bonnement aller dépenser mon argent au Bénin. Et bien non, c'était pas si simple! Voici comment ça c'est passé. Arrivé aux douanes, le garde me demande si j'ai mon visa. Je lui réponds que j’ai cherché le bureau des visas et que je ne l’ai pas trouvé. Il retient alors mon passeport et me dit de me présenter au poste de police à l’extérieur de la zone d’arrivée.




Vous vous dites que je suis probablement dans mer… jusqu’au cou là hein? Mais non! Je suis attendu chez la famille Adjahi et il y a Frank, un cousin d’Isabelle qui m’attend dans le lobby de l’aéroport. Je lui explique la situation et je me pointe au bureau de police. L’agent qui n’a jamais voulu me donner son nom commence à me dire qu’il faut un visa pour rentrer au Bénin, que mon guide est erroné et qu’ils ont reçu une formation spécifique sur ce genre de situation. Je lui dis très calmement que je suis maintenant ici et je lui demande les solutions possibles. Sa première réponse ne me satisfait pas vraiment car il me propose de prendre le prochain vol pour quitter le pays…


Pendant ce temps, tout près un français semblait pris dans la même situation que moi, mais lui semblait beaucoup moins calme que je pouvais l’être. Au bout de quelques minutes, je le vois déposer des billets sur la table et la situation semble s’améliorer. Je me dis qu’au pire je devrai payer et que tout rentrera alors dans l’ordre ; c’est le montant que je risque de débourser qui me rend un peu mal à l’aise. Mon nouvel ami Frank pour sa part, s’activait sur le téléphone pour rejoindre M. Adjahi et lui expliquer la situation.


Et voilà que l'intervention divine opère! L’officier de police reçoit un appel et l’expression de son visage change complètement. Un peu furieux, il me demande de remplir une carte de séjour et de me présenter au bureau d’immigration le mardi suivant, long weekend de Pâques oblige, pour faire ma demande de visa. On a quand même retenu mon passeport, mais au moins j’ai pu rentrer dans le pays. Fiou! Bienvenue au Bénin!


Situation similaire lors de ma demande de visa : un petit coup de téléphone au directeur de service et comme par magie tout fut très simple et l’attente… quelle attente ?!!! OK ! J’ai eu droit à des regards assez sévères de la part de certains touristes ou travailleurs étrangers qui ne l’ont pas eue aussi facile, mais bon! Vous vous demandez si j’ai eu un cas de conscience avec toute cette aventure? Et bien oui! C'est comme ça, la vie est à ce point injuste et les contacts donnent très souvent un coup de main plutôt difficile à refuser! N'auriez-vous pas fait pareil?!

Édition: Isabelle Adjahi

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