Enfin en territoire béninois ! Je découvre un autre pays et par le fait même une autre facette de l’Afrique. Comme à mon arrivée à Bamako où j’ai vu une différence notable avec le Sénégal, ma première impression du Bénin est elle aussi dépaysante. La circulation est particulièrement dense à Cotonou ou le ratio est d'une voiture pour 20 motos qui roulent! De l’aéroport à la résidence des Adjahi les routes sont neuves, mais les quartiers traversés laissent entrevoir la pauvreté de la ville. Bien que les voies d’accès soient asphaltées, tout comme à Bamako, les routes secondaires, bien que très empruntées, sont en sable.
Aussitôt arrivé à la résidence, Antoine l’homme de maison, me prépare un excellent repas de poulet bicyclette. Pourquoi poulet bicyclette? Car pour pouvoir manger un poulet il faut d’abord l’attraper et ça court vite un poulet! D'ailleurs, le goût du poulet n’a rien à voir avec celui que l’on mange au Canada; ici pas d’hormones et comme ils sont en liberté, ils sont minces et ont une forme athlétique! En fait, un demi-poulet en Afrique est l’équivalent d’un quart chez nous!
Rassasié, je m’installe dans ma chambre et me dis qu’une bonne brassée de lavage ne serait pas un luxe. Je demande donc à Antoine de me montrer l’équipement disponible pour la tâche à accomplir. En Afrique, les laveuses à linge se font plus que rares, il faut donc faire à la main. Mais voilà que je fais face à un mur de résistance de la part d’Antoine et Parfait, le cousin d’Isabelle, quand j’insiste pour faire ma lessive moi-même. C’est donc à trois que nous avons fait le travail et en un rien de temps le tour était joué! Je crois que je devrai me faire à l’idée qu’ici je suis l’invité et qu'en ce qui concerne les tâches ménagères, c’est un peu une insulte de refuser l’aide si chaleureusement offerte. Si vous insistez...
Un peu plus tard, Parfait me montre le cybercafé du quartier qui est d’une lenteur à s’arracher les cheveux de la tête! Non vraiment il va falloir que je trouve mieux, car c’est impossible pour moi de travailler sur mon blogue dans ces conditions. Que voulez-vous? C’est ça l’Afrique et je dois faire avec. Je commence tout de même à réaliser que ma capacité d’adaptation, bien que loin d’être parfaite, me permet d'assez bien gérer toute ces petites frustrations. En tout cas pour l'internet je n'ai pas d'autre choix que de me rendre à l’Hôtel Novotel de Cotonou pour y siroter une petite bière toute en travaillant sur mon ordinateur, car au Novotel, hôtel 4 étoiles oblige, la connexion est vraiment top.
Le soir venu, Antoine me prépare le dîner; un bon petit poisson grillé. Mais voilà que lui et Parfait refusent de s’asseoir à table pour manger avec moi. J’insiste un peu mais rien à faire, ils attendent que j’aie fini pour manger. Je me mets donc au défi de travailler là-dessus, car non seulement il est intéressant d’avoir de la compagnie pour manger, mais qui suis-je pour mériter ce statut?
Après le diner, Frank, Parfait et moi avons décidé d’aller faire un petit tour en ville pour voir Cotonou de nuit et prendre un verre dans un petit bar où il y a de la musique africaine live. Les rues de la ville ne sont pas éclairées la nuit et donc le tour de ville est à visibilité réduite ce qui rend la balade très charmante. Une petite crème glacée maison au Festival des Glaces et ensuite nous nous retrouvons au repère de Bacchus pour une soirée musicale très sympathique. Vraiment pas mal comme première journée au Bénin.
Édition: Isabelle Adjahi
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